Partagez notre expérience Thaïlandaise et retrouvez des conseils pour celles et ceux qui souhaiteraient ouvrir un business en Thaïlande.
Il y a 5 ans, nous quittions nos jobs respectifs et la région parisienne, pour nous installer en Thaïlande, dans la ville de Chiang Mai.
Nous cherchions à ouvrir notre
propre business, ce qui avait grandement motivé notre départ. Au début, nous
souhaitions reprendre une guesthouse, mais nos moyens financiers ne nous le
permettaient pas. En effet, l’accès au bail s’élève au minimum à 100 000
euros pour une guesthouse contre 15 à 20 000 euros pour un restaurant.
Aussi, nous avons repris le
restaurant d’un très bon ami, le restaurant 4U.
Ce fut une découverte totale,
car nous n’étions pas du métier. Nous adorons cuisiner, mais en amateur, et
dans ce métier il n’y a pas de place pour l’amateurisme. Pour autant, le
challenge nous plaisait.
Ce fut une expérience incroyable, riche de rencontres et un apprentissage quotidien.
Ce fut une expérience incroyable, riche de rencontres et un apprentissage quotidien.
Pourtant, au bout de 3 ans, nous avons pris la
décision de vendre notre restaurant. Décision motivée par le fait que pendant ces années,
nous avons rarement réussi à dégager un salaire malgré beaucoup de travail.
Cet article est d’ailleurs
l’occasion de répondre à une question que l’on nous a très souvent posée :
peut-on bien gagner sa vie en Thaïlande en ouvrant un restaurant ?
De notre point de vue, il est très difficile
pour des étrangers de bien gagner sa vie en Thaïlande. D’autant plus, si vous
investissez dans des petites structures, comme un restaurant ou un bar.
Les raisons sont multiples :
Les règles imposées aux étrangers par
le gouvernement thaïlandais pour l’obtention du permis de travail et les frais
qui en découlent pèseront très lourdement sur vos charges. En effet, vous devez
embaucher 4 Thaïlandais pour un permis de travail, soit 4 salaires. Dans notre
restaurant de 24 couverts, nous n’avions besoin que de 2 employés. Il nous
était tout simplement inutile et trop coûteux d’embaucher 4 personnes.
Vous pouvez plus ou moins contourner
cette règle, mais vous devrez flirter avec l'illégalité si vous embauchez moins
de 4 employés.
À cela s’ajoute que si vous êtes 2
étrangers à reprendre une petite affaire, seulement 1 des 2 pourra légalement
travailler.
La concurrence :
Le secteur touristique est très
concurrentiel sur Chiang Mai, les restaurants, bars, les guesthouses sont
légions. Il est très difficile de se démarquer dans cet univers où le marché
est déjà saturé. Certaines rues ne sont qu’une succession de bars, de
restaurants ou de guesthouses. Même si vous proposez des produits de qualité et
des nouveautés, la réussite n’est pas toujours au rendez-vous.
Cela prend beaucoup de temps de se
créer une réputation et il vous faudra avoir les moyens financiers pour palier
les mois de lancement de votre activité.
Comme pour toute activité liée au
tourisme, l’année est marquée par la saisonnalité. En Thaïlande, la haute
saison s’étend de novembre à fin avril, et la basse saison, de mai à octobre
avec une remontée de l’activité en juillet et août.
Ce que vous pourrez éventuellement
gagner en haute saison servira à financer les mois de « vache
maigre ». Mais cela ne sera pas toujours suffisant.
Chaque année, de nombreux étrangers
ouvrent de nouveaux business, qu’ils revendent après une saison, parce qu’ils
ne peuvent plus payer leurs charges pendant la basse saison.
L’investissement :
L’investissement :
Les étrangers qui arrivent à vivre de
leur business sont bien souvent ceux qui ont repris une guesthouse avec un
nombre important de chambres. Mais il vous faudra investir au minimum 80 000
euros pour une guesthouse de 20 chambres.
Il est illusoire de penser qu’avec un
investissement de 20 000 euros, vous arriverez à reprendre une affaire
importante.
En 3 ans de restauration
sur Chiang Mai, nous avons dû rajouter, en moyenne, 300 euros par mois pour
pouvoir payer les charges du restaurant et notre quotidien.
À cela s’ajoutent les
frais annuels de visa et nos vacances entièrement payées avec nos économies.
Même si l’expérience fût fabuleuse sur un plan humain, nous ne pouvions plus
continuer sur cette voie périlleuse. Nos économies fondant comme neige au
soleil, et notre motivation n’était plus au rendez-vous.
Pour celles et ceux qui seraient tentés
par l’aventure, tout n’est pas négatif bien sûr, mais il vous faudra partir
avec de solides économies et étudier avec attention le concept et l’emplacement
de votre business.
Merci pour ce billet ! Quand nous sommes rentrés de notre tour d'Asie, tout le monde nous a demandé pourquoi nous ne voulions pas nous installer là-bas et en répondant que le marché du travail n'était pas si évident là-bas, les gens avaient tendance à ne pas nous croire ! Merci donc de tordre le cou à ces idées et de nous faire partager votre expérience.
RépondreSupprimerMerci Aena pour ton commentaire ! Et oui souvent les gens pensent que l'Asie est un eldorado. Ils ont en tête les reportages qui ne montrent que les aspects positifs, qui sont nombreux certes, en occultant le reste. A très bientôt !
SupprimerLes Patisstrotters