Avec les nombreuses émissions
culinaires en vogue, nombreux sont les candidats à vouloir exercer dans le
domaine de la pâtisserie – boulangerie.
Pourtant, ce ne sont pas des métiers de
tout repos. Il y a un fossé entre faire des gâteaux à la maison pour le loisir
et en faire son métier.
Tout ce qu’il faut savoir avant de se
lancer.
Les métiers de la boulangerie –
pâtisserie sont passionnants : création permanente, produits agréables à
travailler surtout pour les gourmands, possibilité d’ouvrir son commerce ou
d’exercer à l’étranger, possibilité de devenir un chef reconnu…On comprend
l’engouement croissant des futurs professionnels pour ces métiers. Le revers de
la médaille est pourtant peu engageant.
Des métiers exigeants physiquement
Les métiers de la boulangerie –
pâtisserie vous demanderont d’être en grande forme physique. En effet, vous
devrez être debout toute la journée, porter des charges lourdes (un sac de
farine peut peser entre 25 et 50 kilos, la cuve d’un batteur 10 kilos
à vide). Le dos est mis à rude épreuve !
Les laboratoires de pâtisserie doivent
être frais pour bien travailler les produits, il fait donc souvent très froid
dans un labo. Lors de mon 2e stage, je devais porter une polaire sous ma veste
tellement j’avais froid !
À l’inverse, les fournils de
boulangerie sont très chauds avec les fours qui tournent en permanence, c’est
agréable l’hiver, mais l’été c’est une autre histoire !
Il est également très mal vu d’être
malades pour des raisons d’hygiène, notamment, mais également parce que les
patrons comptent sur vous et vous ferons ressentir votre absence. Mieux vaut un
organisme solide !
Vous aurez également peu de chance de
travailler avec la lumière du jour. Les labos sont souvent des arrières
boutiques sans fenêtre. C’était mon cas lors de mon 2e stage. Pas facile alors de
travailler dans un environnement sans voir la lumière du jour !
Des métiers dangereux
Un autre aspect du métier à ne pas
occulter : la dangerosité ! En effet, vous manipulez des appareils
qui ne pardonnent pas la moindre faute d’inattention. Mains coincées dans le
laminoir ou le pétrin, coupures, brûlures… les accidents sont nombreux.
À cela s’ajoutent les maladies
professionnelles : allergie à la farine qui peut se développer au cours
des années, lombalgie, diabète…
Des métiers chronophages
Oubliez les 35 heures : les
métiers de la boulangerie – pâtisserie demandent beaucoup d’investissement personnel. On
peut facilement travailler 10 heures par jour, voire plus si l’on est patron de
son entreprise.
En ce qui concerne les horaires, mieux
vaut être un lève-tôt ! Un boulanger travaille bien souvent la nuit et un
pâtissier peut commencer très tôt. Vous serez alors en total décalage avec vos
proches : pas facile de sortir le soir lorsque vous devez vous lever à 3
heures du matin !
Vous devrez bien souvent travailler
les week-ends, les jours fériés, à Noël…Difficile de concilier vie
professionnelle et vie familiale. Si vous êtes patron, les vacances se résument
souvent à 2 à 3 semaines par an pour ne pas perdre de clientèle.
Des mentalités très particulières
Soyons honnêtes, il est rare de tomber
sur des patrons conciliants, l’apprentissage se fait à la dure ! Ils en
ont bavé alors vous devrez en baver !
Si j’ai eu la chance de tomber sur des
personnes qui avaient vraiment envie de transmettre leur savoir et
compréhensives lors de mon premier stage, mon 2e stage s’est vite transformé en
cauchemar. Une patronne exécrable, insultante qui n’avait nullement envie de
m’apprendre quoi que ce soit et s’ingéniait à rabaisser son personnel pour se
sentir bien. Et je n’étais pas la seule dans ce cas, d’autres personnes de ma
promotion ont fait les frais de patrons irrespectueux.
On vous demandera également d’être
opérationnel et rapide tout de suite, même si vous êtes débutants ! Peu de place à l’erreur. Certains patrons ont totalement oublié
qu’ils avaient débuté un jour ou que la dextérité s’acquiert avec le
temps et la pratique.
Pour une femme, c’est encore plus
difficile. Certains patrons peuvent être très misogynes : à vous les
blagues salaces ou les situations où l’on vous fait comprendre que vous n’y
arriverez pas parce que vous êtes une femme !
Certes, ces métiers occasionnent
beaucoup de stress avec une clientèle de plus en plus exigeante, une
concurrence exacerbée, il n’y a pas de place à l’erreur. Pour autant chaque
métier apporte son lot de stress et cela ne justifie en rien ces comportements.
Des métiers sous-payés
Là aussi, ne vous attendez pas à
gagner des fortunes. On commence au SMIC et par la suite un boulanger peut
gagner en moyenne 2000 €, un pâtissier un peu plus. Rien d’anormal, mais au
regard du temps investi, travail le week-end, difficultés physiques, ce
n’est pas cher payé.
En tant que patron, vous devrez
attendre d’avoir remboursé vos emprunts avant de commencer à bien gagner votre
vie. Les premières années qui suivent l’ouverture d’une boutique sont très
difficiles. Il faut avoir les reins solides !
Loin de nous l’idée de décourager les
futurs candidats avec cet article, mais mieux vaut prévenir que guérir. Ce sont
des métiers que l’on doit exercer par passion pour accepter ces conditions.
Beaucoup de personnes en reconversion professionnelle en boulangerie –
pâtisserie ne poursuivent pas dans cette voie, préférant réintégrer leur métier
d’origine.
J'ai 29 ans et je suis vraiment intéressée par la boulangerie et/ou patisserie, ca a vraiment l'ai dur mais j'essaierai quand meme !
RépondreSupprimerBonjour Line, tu as bien raison de tenter l'aventure. C'est exigeant, mais passionnant ! A très bientôt.
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